Histoire
Innocence
La jeune femme est née à New-York de parents immigrés venus du Japon. Issus d’un milieu assez favorisé, ils n’ont pas trop eu de mal à s’intégrer petit à petit. Tout allait parfaitement bien : chacun avait trouvé du travail plutôt bien payé, et Cameron ne tarda pas à poindre le bout de son nez quelques années plus tard. C’est à partir de ce moment que tout se compliqua.
Quelques semaines après la naissance de sa fille, la santé de s amère commença à péricliter petit à petit. D’abord, ce fut une baisse de forme, un peu comme une mauvaise grippe mais qui ne voulait pas partir. Puis, elle remarqua que le bout du sein avec lequel elle donnait la tétée à Cameron se faisait de plus en plus douloureux. Lorsqu’il commença à noircir et que le médecin se décida à agir une bonne fois pour toutes, il était déjà presque trop tard : c’est à peine si sa patiente arrivait à se tenir assise. Mais elle ne voulait pas pour autant arrêter l’allaitement.
On décida finalement qu’il était temps que Cameron passe à un autre lait, le médecin craignant pour sa survie comme pour celle de sa mère en voyant que celle-ci développait les mêmes symptômes sur son autre sein. Les semaines passèrent. La mère de Cameron ne semblait toujours pas se remettre d’aplomb, sinon trop lentement malgré les bons soins de son mari, qui s’endetta pour subvenir aux besoins de sa femme. Lorsqu’elle mourut, il en fut tellement effondré qu’il en devint presque fou à lier, rejetant la perte de sa femme sur sa fille. Il en perdit son travail et jusqu’à son honneur, obligé de vendre sa propriété et les katanas de sa famille pour rembourser toutes ses dettes.
C’est ainsi qu’il déménagea à Hell’s Kitchen.
Effervescence
Cameron grandit comme elle put, entourée de quatre murs tenant debout par miracle et d’un père à la botte des malfrats du quartier pour parvenir à payer son loyer et récupérer quelques bouteilles d’alcool pendant que sa fille allait à l’école.
C’est vers ses dix ans ans qu’elle rencontra celui qui allait devenir son tuteur. Un homme à la peau d’ébène et à la voix rocailleuse, qui se trimballait toujours avec un imper et des lunettes noires même en pleine nuit. La jeune adolescente qu’elle était devenue trouvait ça bizarre, mais elle préférait partir avec lui plutôt que de rester avec son père, qui l’avait d’ailleurs vendue à cet homme en échange de quelques billets pour tenir quelques mois de plus. Avec lui, elle apprit à lire, écrire et se battre pour se défendre. Il était cependant très dur et la réprimandait sévèrement si elle échouait à un exercice lors de ses entraînements, qui consistaient souvent à se battre contre des mannequins, sauter de murs en murs, passer à travers des fenêtres, marcher sans faire de bruits, etc.
Et puis un jour, elle en eut assez et décida de lui en faire part. Pour seule réponse, il la gifla et l’obligea à travailler plus dur encore.
Les années passèrent. En dehors des entraînements, Cameron passait désormais son temps à mendier dans la rue, cambrioler des maisons ou détrousser des passants trop inconscients ou fous pour passer par Hell’s Kitchen.
Ce faisant, la jeune fille se demandait si ce qu’elle faisait était bien ou non. Elle voyait bien la réaction de ceux qui étaient agressés, et imaginait parfaitement la réaction qu’elle aurait si elle aussi se faisait cambrioler. Cela la troublait, et son tuteur dut s’en apercevoir car il vint un jour la voir pour lui demander ce qui n’allait pas. Elle se confia. Pour toute réponse, l’homme se rapprocha d’elle et explosa. Littéralement.
– Il n’y a ni Bien, ni Mal, petite sotte ! Il n’y a que le Pouvoir. Et tu n’as AUCUN pouvoir ! Hurla t-il en la claquant si violemment que la jeune fille en tomba au sol. Mais elle ne pleurait plus. Cela faisait bien longtemps que ses larmes n’existaient plus. A la place, elle baissa le regard et serra les poings si fort que ses ongles en laissèrent une trace sur sa peau. Ses yeux ne reflétaient plus que de la haine. Voyant cela, son tuteur la retint aussitôt par le col et la souleva.
– Il semblerait que je ne me sois pas trompé sur ton compte, finalement. Tu pourras m’être plus utile que je ne le pensais… Allez, petite. Viens. Nous avons à faire.
Quintessence
Cameron a grandit. Sa peau légèrement cuivrée et ses profonds yeux noirs soulignés par un léger trait d’eye-liner semblent jauger constamment le monde qui l’entoure du haut de son mètre soixante-quinze.
Ses longs cheveux noirs encadrent un visage encore un peu enfantin, mais qui devient peu à peu celui d’une jolie jeune femme. Il pourrait être joli si une fine cicatrice - souvenir de sa rencontre avec son tuteur - n’apparaissait pas sur sa joue gauche et remontait jusqu’à son oreille. Elle tente néanmoins de la cacher avec du maquillage lorsqu’elle n’a pas envie d’être le centre de l’attention de ceux qui l’entourent.
En tant qu’Akuma, elle est revêtue d’une combinaison, d’un capuchon de cuir, d’un loup de couleur noire et d'un masque d'oni ne couvrant que la bouche. Un kanji signifiant « démon » est visible sur son dos. Elle ne porte rien qui soit trop lourd de façon à ne pas être gênée dans ses mouvements. Agile et rapide, elle accomplit toutes les missions que son maître lui désigne.
Mais un jour, celui-ci disparut sans laisser de traces, comme s’il n’avait jamais existé. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, la jeune femme continua ses activités comme si de rien n’était jusqu’à ce qu’elle se fasse approcher par un homme au physique étrange.
Transcendance
Akira a vingt-et-un ans, aujourd’hui. Mais elle s’en moque complètement. Elle a renié jusqu’à son nom, s’appelant désormais Akuma, « démon » dans sa langue d’origine. Elle n’est plus qu’une ombre, qui n’existe que pour servir les intérêts du plus offrant. Silencieuse et mortelle, elle passe d’arbres en arbres, d’immeubles en immeubles. Elle est capable de tuer et ne vit plus que pour elle.
Obédience
En tant que professionnelle, elle possède certaines règles que ses « clients » doivent impérativement respecter.
• Ne pas essayer de la recontacter. Akuma ne rencontre le client qu'une seule fois, sauf cas particuliers.
• Akuma est un assassin « freelancer » (indépendant, qui ne fait pas partie d'une organisation).
• Elle n'accepte pas les missions si on ne lui donne pas toutes les informations qu'elle souhaite, notamment la raison pour laquelle il faut tuer la cible. Elle refuse aussi de travailler pour quelqu'un qui ne veut pas se montrer.
• Ne jamais essayer de la trahir. Il y en a un qui a essayé, on a retrouvé son cadavre en pièces détachées.
• Akuma refuse de serrer la main aux gens, pour laisser sa main droite toujours disponible.
• Ne jamais passer derrière elle discrètement, si on ne veut pas recevoir un coup de poing. Généralement, elle se met dos au mur pour ne pas être attaquée par surprise.
• Ne pas essayer de chercher son identité. Si quelqu’un essaye d'aller trop loin, il risque d'être tué.
• La somme du contrat est à verser en cash ou sur un compte bancaire spécial. Le montant varie d'un contrat à l'autre, selon le danger, la difficulté, et le client.
• Les imitateurs le paient très cher.
• Un seul contrat à la fois.
• Une fois le contrat accepté, elle est seule juge de la réussite de celle-ci. Le client lui-même ne peut annuler le contrat.